Vigilance et secours aux personnes âgées
L’eau est le composant de base de tout être vivant. Quand notre corps manque d’eau, notre vie est en danger.
1- Les signaux d’alerte
Les premières suspicions
Les premiers signes de la déshydratation ne sont pas très spécifiques. Ils peuvent d’ailleurs passer inaperçus ou être banalisés. Au début, des comportements paradoxaux peuvent survenir sous forme de mécanismes d’irritabilité ou d’identification exacerbée. Un manque de dynamisme, une anorexie, un laisser aller, la perte du goût de communiquer, des vertiges, une hypotension, une constipation. Tous ces signes doivent également alerter. De même, le changement de comportement d’une personne habituellement agitée et déambulant qui devient trop calme est à prendre en compte. Par ailleurs, il est possible de repérer des troubles urinaires en vérifiant la protection anatomique de la personne âgée. Si par exemple, elle est sèche en fin de nuit, c’est peut-être un signe de déshydratation.
UN ETAT DE SANTE QUI SE DEGRADE
Les personnes en déshydratation présentent des signes qui ne trompent pas : la langue et toutes les muqueuses sont sèches, les yeux sont enfoncés. Le pli cutané n’est pas significatif chez les personnes âgées. La tension artérielle est basse, le pouls s’accélère. Les urines sont foncés et leur volume diminue.
2- Des solutions
Nous avons besoin de donner l’eau, sous toutes les formes : parfumée, gazeuse, elle peut-être mieux acceptée. Une recette est maintenant bien connue : l’eau gélifiée parfumée. L’imagination est à l’œuvre pour lui donner lui donner le goût et des couleurs agréables. Le bon vieux bouillon de légumes est également un moyen de s’hydrater et a encore la faveur de certains anciens.
Les causes de cette « maladie » si fréquente sont multiples : les personnes âgées ont bien souvent perdu le sens de la soif, « les avertisseurs » du manque d’eau perdent leur efficacité et les personnes âgées se « flétrissent » A partir de ces constatations, la prévention est importante.
3- La prévention est essentielle.
Un certain nombre de points sont à repérer pour prévenir la déshydratation:
LES INSUFFISANCES D’APPORT
Il est possible de remarquer les insuffisances d’apport en eau d’une personne âgée en marquant les bouteilles : date et heure. Pour celles remplies à l’eau du robinet, une étiquette peut être placée indiquant le jour de la semaine comme comme un pilulier. La prévention consiste à forcer les personnes âgées à boire même si elles n’ont soif…Inviter, aider à boire. Le verre à pied, ou le verre à moutarde peu importe, l’eau pure se garde. Une paille est alors bien commode… Il est possible d’opter pour le « canard » : un gobelet avec couvercle et bec. Apprendre aussi à gérer les régimes « peu salés » et les diurétiques est nécessaire.
LES EXCES D’ELIMINATION
Ils peuvent avoir plusieurs causes : trop de chaleur soudaine, des médicaments diurétiques (prescrits pour traiter une insuffisance cardiaque, une hypertension) qui ont des effets secondaires parfois dangereux. Ils augmentent en effet l’élimination du sel par les reins (Sodium, Potassium, Magnésium). Le sel peut également se perdre par la sueur, les vomissements ou une diarrhée profuse.
LA SECRETION DE L’HORMONE POSTHYPOPHYSAIRE.
Elle peut entraîner un désir de boire et une rétention d’eau excessive. Elle provoque alors une hyponatrémie, par dilution. Il s’agit d’un manque de concentration de sel dans le sang qui fait passer l’eau dans les cellules, provoquant une hyperhydratation intracellulaire. Les symptômes en sont la fatigue, l’anorexie, les vomissements, la confusion mentale. D’une façon en apparence paradoxale, le traitement de cette hyponatrémie sera la restriction hydrique pendant quelques jours.
En fait, jouer sur le » sel et l’eau » demande une analyse fine des symptômes, et l’aide de la biologie et du médecin est nécessaire… l’eau peut devenir un poison, nous disons « intoxication par l’eau ». Eh oui !
Pour résumer :
En conclusion : mieux vaut prévenir que guérir. Il s’agit d’anticiper la météo ou pallier la perte du désir de boire, observer les signes indirects, motiver l’entourage…
Comment anticiper ou réagir au risque de déshydratation, quelques exemples :
0 commentaires